La descenderie complémentaire de 1,8 km (partie 3A) qui avait pour objectif de contourner, dans un premier temps, la mauvaise géologie du terrain, est aujourd’hui terminée. Les équipes sont arrivées au niveau du tube Sud de la ligne Lyon-Turin et réalisent l’intersection par le biais de deux fronts d’attaque : côté Est, direction Turin et côté Ouest, direction Saint-Jean-de-Maurienne.
Pour la partie Ouest, 190 m au total sont à réaliser à l’explosif. Dans cette direction, le terrain est plutôt bon malgré des risques de venues d’eau. Le soutènement mis en place est léger : cintres, boulons, treillis soudé et béton projeté suffisent à stabiliser le terrain. Les équipes sont les mêmes que celles qui ont réalisé la descenderie complémentaire. La cadence est donc bien rythmée avec de l’avance sur le planning initial.
Les équipes en route pour la traversée du houiller productif
Le véritable défi se trouve côté Est, principal front d’attaque de cette partie 3 du chantier. C’est en effet, la traversée du houiller productif qui attend les mineurs, sur 1250 m. Cette zone composée de charbon, de grés, de schistes et d’argilite, rend extrêmement instable le terrain lors du creusement. On assiste alors à un phénomène de refermement du terrain, autrement appelé, l’effet de « convergence ». Pour le moment, les équipes achèvent l’intersection côté Est, avec une cinquantaine de mètres déjà réalisé. Le soutènement s’étoffe et des contre-voûtes sont nécessaires pour parer les premières instabilités du terrain.
Des sondages (carrotages sur une centaine de mètres) ont été réalisés ces dernières semaines pour affiner les études de ce front houiller et anticiper les futures excavations. Ils répondent également à l’important programme d’auscultation du marché des ouvrages de reconnaissance de ce chantier. Objectif : étudier, analyser, comprendre le comportement de cette géologie singulière, pour adapter et industrialiser les techniques d’excavation, afin de traverser plus aisément ce terrain.
Les équipes devraient rencontrer le houiller productif à partir de la mi-avril.